Je ne vais pas vous mentir, dès que j’ai eu en main le Lonely Planet « best of Shanghai », je me suis empressée de jeter un oeil, non pas à la rubrique « visites et musées », mais à celle consacrée aux restautants (le pire c’est que j’assume entièrement).
Shanghai, cette ville si moderne, le « Paris de la Chine » disent-ils, on allait bien réussir à se mettre sous la dent autre chose qu’une soupe de nouilles !
Le That’s Shanghai ne nous a pas été d’une grande aide. Contrairement à notre That’s Beijing où l’on peut trouver une description (même très succinte) de chaque restaurant, l’édition de Shanghai ne livre aucun autre détail que l’adresse en vrac de l’établissement. Peut mieux faire.
Nous avons donc jeté notre dévolu sur un restaurant que conseillait le Lonely Planet : « Cuisine continentale / fusion », et sans beaucoup plus de détail nous avons réservé une table, en oubliant de préciser le plus important : nous la voulions près de la cuisine, entièrement vitrée, afin de pouvoir assister au spectacle.
Pas de chance, ce soir là tout était réservé (comme souvent apparemment), et nous nous sommes retrouvés à l’écart de la « scène », au grand dam de Chris.
Ce restaurant, c’est le T8, niché au coeur d’une shikumen, presque caché dans une des ruelles de Xintiandi.
Dans un cadre cosy-zen, décor minimaliste, lumières tamisées, mobilier en bambou, nous avons pris le temps de savourer la cuisine aux multiples saveurs du chef australien, Stephen Wright.
Ce n’est pas seulement un très bon restaurant.
Le T8, c’est aussi un bar qui sert des cocktails un peu inhabituels, alors en guise d’apéritif nous avons dégusté de délicieux mojito à la fraise et daïquiri à la mangue (frais, les fruits). La carte des vins est également impressionnante de par le choix et la variété proprosées (les prix le sont aussi, impressionnants !).
Dans l’ordre, dans le texte, et donc in english : « tataki of sesam crusted tuna with daikon radish », « caramelized salmon with green mango and longans », « slow-cooked lamb Sichuan high pie », « milk feeded veal tenderloin, spring truffles, chicken cinnamon bread », et enfin la prodigieuse « chocolate addiction platter » que j’aurais préféré ne pas avoir eu à partager (!).
Tout était parfait, raffiné, les saveurs et parfums étonnants et associés de façon irréprochable, les portions généreuses (pas comme ailleurs...).
Allez on lui accorde une étoile. Avec une présentation un poil plus spectaculaire et davantage d’originalité au niveau des textures - moins « comme à la maison » quoi -, on lui en aurait presque donné une deuxième ! :)
Il est évidemment très fortement conseillé de réserver, et d’avoir la présence d’esprit de demander une table près de la cuisine « ouverte ».
T8
No.8 Xintiandi North Part Lane
181 Tai Cang Road
200021 Shanghai
中国上海市太仓路181弄新天地广场北里8号,200021
Tel: +86-21-6355 8999
Menu à 650RMB hors boisson (environ 65 euros) et 1200RMB vins inclus (environ 120 euros).
Ca vaut ce que ça vaut : le T8 a été sélectionné par le magazine américain « Conde Naste » pour faire partie des meilleurs 50 restaurants au monde (ils n’ont pas du faire le tour de nos restaurants étoilés - ou non, d’ailleurs - en France !), le seul de Chine à figurer sur la liste.
Le restaurant fait partie du Funchun Resort situé à Hangzhou, un complexe de luxe (hôtel, restaurant, golf, spa) qui accueille les particuliers et les entreprises (précisément dans le cadre d’incentives) dans un décor de rêve, apparemment !
Les Americains me font rire... le « Conde Nast Traveler » a récemment classé le Funchun Resort parmi les 116 meilleurs hôtels du monde. D’abord pourquoi 116 ? Et ensuite, c’est pas un compte rond ça !