J’aurai mis le temps, mais voici enfin quelques mots sur mon bref séjour aux Philippines.
Je vous le dis tout de go, c’est une destination qui gagne à être connue !
Pas super rassurée après avoir lu les nombreuses recommandations du ministère des affaires étrangères, me voilà partie pour un long vol via China Southern, une escale express à Xiamen dans le sud de la Chine, puis enfin l’arrivée à Manille, capitale du 2ème plus grand archipel au monde. Dépaysement total.
On ne se croirait plus en Asie, mais en Amérique latine ! Le choc. Et que c’est bon.
La monnaie est le peso philippin (PHP) - 1 euro = environ 63 pesos -, et la langue nationale (bien que tous parlent anglais) est le tagalog (filipino), aux consonnances hispaniques : ça chante et ça sent le soleil !
Sur les 7 107 îles dont je vous avais parlé, seulement 2 773 portent un nom, et environ 500 font plus d’1km2 ! Les 11 plus grandes îles occupent 90% de la superficie ; les plus importantes étant Luzon au nord (où se trouve Manille), les Visayas et Mindanao au centre, et Palawan à l’ouest.
Bref, autant le dire : l’embarras du choix pour passer quelques jours de rêve sur une plage paradisiaque.
La fin de la saison des pluies, un récent typhon, et le peu de temps que nous avions sur place : il nous fallait choisir une île facile d’accès, une destination qui ne nécessite pas de cumuler trop de moyens de transport imprévisibles pour ne pas perdre de temps et plonger le plus tôt possible dans cette mer turquoise !
Notre préférence est donc allée à l’île de Boracay, située à l’ouest des Visayas, et réputée pour abriter l’une des plus belle plage du monde : « White Beach », longue de 4km.
Le voyage fut effectivement rapide : environ 30 minutes de taxi jusqu’à l’aéroport, 1 heure d’un petit avion jusqu’à Caticlan (il n’y a pas d’aéroport à Boracay), 15 minutes de bateau pour arriver sur l’île, puis 10 minutes de tricycle... et nous voilà dans l’eau.
Les images parlent d’elles-mêmes... Elle est pas belle la vie ? :)
On prétend que le nom « Boracay » vient du mot local « borac » qui signifie « coton » en référence à la couleur et à la texture du sable de ses plages. Pas étonnant.
La saison haute débutant en novembre, l’île était relativement calme.
Beaucoup de Philippins, de Coréens (dont l’accueil est visiblement largement privilégié : de nombreux restaurants coréens, indications tout en coréen !), quelques Japonais et occidentaux...
Pour ceux qui connaissent Puerto Escondido - haut lieu de rencontres surf-esques - dans l’Etat de Oaxaca au Mexique, il règne à Boracay - haut lieu plongé-esque -, la même ambiance le long de la plage, un peu « roots ». Magasins de souvenirs, restaurants, bars, écoles de plongée et location de matériel se suivent en enfilade... de novembre à février c’est définitivement l’endroit où il faut être pour faire la fête ! (comme à Puerto donc...)
Du soir au matin, on se promène pieds nus et en maillot de bain.
Le long de la plage on vous accoste pour une balade en bateau ; une virée pour faire du « snorkeling » et admirer les fonds marins, coraux, étoiles de mer, magnifiques poissons aux couleurs vives et étonnantes ; de la plongée évidemment pour les amateurs ; ou même encore un « swedish » massage (1 heure, 300 pesos)... Je cherche encore ce qu’il pouvait bien avoir de suédois ce massage... c’était peut-être une blague, un jeu de mot ? En tout cas le sable mêlé à l’huile de coco : effet gommage désincrustant garanti ! Rraaa.
Enfin, côté logement on trouve des chambres pour tous les budgets : du bungalow brut à 10 euros la nuit, à la chambre toute équipée du Friday’s pour 180 euros (et bientôt même un Shangri La), en passant par des hôtels plus ou moins charmants à toutes sortes de prix.
Trois jours, deux nuits... nous voulions nous faire plaisir et lorsque je suis tombée sur le descriptif de l’Acanthus Resort, j’ai craqué. Six chambres immenses décorées à la balinaise, donnant sur la plage, dans un cadre idyllique, baignant dans les fleurs de frangipanier (merci à celles et ceux qui savaient ! :) ), « perfect for honeymooners » selon plusieurs commentaires glanés sur tripadvisor.com... mais nous n’en avions pas eu nous de lune de miel ?! Allez, c’était parti.
En bref, nous avons passé un séjour plus qu’excellent. Les Philippines nous ont littéralement conquis, les Philippins aussi... souriants, gentils, avenants, accueillants.
A quand une expatriation aux Philippines ?! :)
Seul le site internet de Seair permet de réserver et payer des billets d’avion électroniques en ligne. Très bon service. Attention : 10 kilos de bagages autorisés (on est pesé individuellement aussi ! et on vous prévient que votre valise peut ne pas être embarquée si l’avion est trop plein... !)
Les petits avions (19 places) mettent une heure pour faire le trajet Manille-Caticlan, la taille du dessus 35 minutes.
Aller-retour Manille-Caticlan via Seair (octobre 2006) : environ 125 euros par personne.
Trajet en bateau de Caticlan à Boracay (moins d’1 euro) : vous risquez d’avoir à marcher dans l’eau (parfois assez haute !) pour monter dans le bateau et déborder, prévoyez les chaussures et la tenue en fonction.
Un hôtel incroyable, tout confort, situé à l’extrémité sud de la plage, à 5 minutes à pied de l’activité nocture de « White Beach » : Acanthus Resort. Chambres de 100 à 200 US dollars la nuit, petit déjeuner compris.
Si vous n’êtes pas logés dans un hôtel de la promenade principale, prévoir une lampe de poche, la plage n’est pas éclairée la nuit.
Prévoir de garder quelques billets pour payer la taxe d’aéroport (que ce soit en vol international ou national). Au depart de Manille en international : 550 pesos, en national : 200 pesos.
Une dernière chose, les (indispensables) recommandations alarmistes et effrayantes du ministère des affaires étrangères ne doivent pas vous rebuter !
Certes il y a de la pauvreté, et donc de la criminalité. Certes les groupes extrémistes musulmans restent actifs. Il ne faut pas l’oublier.
Mais tout est fait et prévu à Manille pour éviter les incidents. L’entrée des hôtels et centre commerciaux est sécurisée : on passe dans des portiques, des détecteurs de métaux, et les sacs sont systématiquement fouillés.
Franchement, on ne se sent pas plus en insécurité à Manille qu’à Paris.
Alors si vous en avez l’occasion, foncez, les Philippines sont, à tous niveaux, une destination de rêve !