Du laisser aller sur ce blog ? Comment ça ?? C’est l’été à Pékin, il fait bon, le niveau de pollution est descendu à 2 (niveau 5 dépassé début avril) et on a l’intention d’en profiter avant les grosses chaleurs de juin.
D’en profiter également pour tester de nouveaux restos... comme le Green T. House, dont la plupart des guides font l’éloge pour son décor, sa cuisine fusion aux mille saveurs, la présentation orginale des plats, mais personne ne parle de la qualité du service qui laisse vraiment à désirer, ni des prix astronomiques.
L’entrée est une immense porte qu’on ne soupçonne pas, peinte du même blanc que les murs. On n’entre pas au Green T. House comme dans un moulin.
C’est seulement après avoir sonné que la lourde porte s’entrouvre ; dans l’embrasure on vous demande si vous avez une réservation. Ouf de soulagement (mais nous ne savions pas encore), notre table nous attendait.
Il faut le reconnaître, le décor est original... mais je ne suis pas d’accord avec le That’s Beijing qui s’emballe en écrivant « like Alice stepping into the Mad Hatter’s Chinoiserie tea party ». Je trouve le cadre du Pure Lotus, par exemple, tout aussi étonnant et bien plus harmonieux et chaleureux.
L’entrée du Green T. House n’est pas particulièrement accueillante, spacieuse certes, mais justement, il faut rentabiliser tout cet espace laissé vide au profit de la déco !
A droite, tables et bancs en enfilade, minimaliste ; à gauche une table, une seule, pouvant accueillir une dizaine de personnes.
On nous installe à notre table, contre la vitre. Chouette, à nous le menu !
Une remarque, le chef a fait preuve d’inventivité sur l’intitulé des plats, et un bon point, le détail de chacun est très explicite sur la carte, heureusement.
Puff puff prawn (148RMB) pour Chris, When a fish is jumping in the river (138RMB) pour moi.
Petits choux peu recommandables à la pâte digne d’une mauvaise pâtisserie d’ici, farcis d’un mélange mangue, tomates, mayo, épices, crevettes... décevant à tous niveaux !
L’alliance de mes sashimis (d’un poisson blanc) sur lit de pétales de fleurs, sauce cocktail était originale, rien de plus.
En plat principal Gobi Lamb Chops Journey (210RMB) pour moi, Chris a choisi le Pure Pleasure - Green tea sea salt roasted sea bass. Fins, mélange d’épices savant et ingénieux, présentation très sympa, mais aussi très liiight.
La photo parle d’elle-même... !
Mes 2 petites côtes d’agneau et les 8 haricots verts de Chris stratégiquement alignés, nous ont beaucoup fait rire... jaune sur la faim fin.
Nous pensions nous rattraper sur le dessert avec ce Deepest, darkest, dangerest chocolate fondant (86RMB)... mais déception là aussi. Entre tous ces superlatifs trompeurs ils en ont oublié un vrai : « smallest ».
Très prétentieux donc comme intitulé pour voir finalement arriver un mini gâteau de couleur noir. On a bien cherché le goût du chocolat, mais on ne l’a pas trouvé !
Et puis ce n’est pas le genre de restaurant où l’on crie « Fúwùyuááán, maidaaaaaan ! » (dans le langage populaire « serveuse, l’addition ! »), alors après avoir fait moults gestes, j’étais prête à prendre mon téléphone pour appeler l’accueil, lorsqu’à l’autre bout de la salle, une serveuse-oreillette-micro m’a enfin aperçue debout sur ma chaise.
Quelle expérience ce Green T. House, et quelle note : plus de 800RMB (plus de 80 euros) à deux, sans vins (pas de vin au verre évidemment), pour sortir de là la faim au ventre... nous ne sommes pas prêts à y retourner !
En y repensant, la carte étant découpée en quatre catégories de plats, plus les desserts, pour être rassasié il doit falloir choisir un plat de chaque, sans oublier une paire de bouteilles de vin à 1000RMB pour faire passer l’addition, parce que pour le coup, et comme dirait Hélène, ça risque de vous coûter un bras !
Green T. House
6 Gongti Xilu
Chaoyang District
Tel. 6552.8310
朝阳区 工体西路6 号